A la Révolution française
Un GIRAUDY s'est fait guillotiné en face de la prison à NICE 1793.
Je cherche des informations sur son FILS. Probablement, c'est lui qui est allé à Cuba.
Voici la piste que j'ai Arch. Nat. AF II, 86, dossier 6 et BB3, carton 16.
Suite documentaire
Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs & politiques des chambres françaises imprimé par ordre du Sénat et de la Chambre des députés sous la direction de m. J. Mavidal... et de m. E. Laurent. Series 1, Volume 76
COLLECTION
Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs & politiques des chambres françaises imprimé par ordre du Sénat et de la Chambre des députés sous la direction de m. J. Mavidal ... et de m. E. Laurent
Page 568
[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES.
24° jour du 1er mois de l'an I]
15-octobre 1793
Ces papiers consistent :
1° Dans une lettre de Rebuffo, consul à Vinti-, mille;
2° Dans un passeport de ce même Rebufîo;
3° Dans une lettre, ou minute de lettre non signée, qu'il est facile de croire écrite par le citoyen Giraudi;
4° Dans des détails sur les fortifications de quelques places du département des Alpes-Maritimes;
5° Dans la minute d'un mémoire au roi de Sar-daigne;
6° Dans un billet de Rebuffo à Giraudi, juge de paix;
7° Dans la lettre d'une femme à son mari, que l'on présume être celle de Giraudi;
8° Dans la convention faite entre les deux despotes de Londres et de Turin;
9° Dans une lettre de Giraudi au commandant de la place de Monaco, pour se procurer un entretien avec lui;
10° Dans une lettre pressante de Giraudi au commandant de Monaco, pour l'engager à tourner ses armes contre la France;
11° Dans un édit de Ferdinand IV, roi des Deux-Siciles, portant ordonnance à tous les Français d'être hors de la capitale, et de tout autre lieu de ses domaines, dans l'espace de vingt jours.
A côté des papiers les plus impies, brillent les vertus les plus républicaines. Le capitaine des Pionniers, Rusca, homme d'un rare courage et d'une active surveillance, la terreur des Barbets, dont la tête est à prix par le tyran piémontais, fait don à la patrie de 50 hvres par mois pendant tout le temps de la guerre : le premier payement est déposé chez le payeur de cette armée.
La Convention nationale décrète le renvoi des papiers saisis au comité de Salut pubhc, mention honorable du don fait par le citoyen Rusca, et change le nom du fort de Monaco en celui du fort d'Hercule (1).
Suit un extrait de la lettre de Robespierre le jeune et Ricord, d'après le Bulletin de la Convention (2) :
« Les représentants du peuple près l'armée d'Italie écrivent de Nice, le treizième jour du premier mois, qu'ils viennent de faire mettre en état d'arrestation le général Lestenduaire commandant à Entrevaux qui avait laissé cette
(1) Procès-verbaux de ta Convention, t. 23, p. 63.
(2) Bulletin de la Convention du 4e jour delà 3° décade du l"r mois de l'an II (mardi 15 octobre 1793). Le Moniteur universel [n° 25 du 25" jour du 1er mois de l'an II (mercredi 16 octobre 1793), p. 101, col. 1] publie un résumé du Bulletin. M. Aulard, dans son Recueil des Actes et de la Correspondance du comité de Salut public (t. 7, p. 228) reproduit.le texte du Moniteur.
Nous n'avons pu découvrir le texte exact de cette
lettre. Le Mercure universel [25* jour du 1er mois de
place dans le plus grand dénuement et qui favorisait les contre-révolutionnaires.
« Il n'y a plus maintenant d'inquiétude surcette partie que Kellermann avait aussi affaiblie pour ouvrir un passage aux ennemis : on n'a plus d'incertitude sur ce projet. Des papiers saisis le 12 sur un heutenant-colonel fait prisonnier de guerre avec 76 des siens ont appris que l'ennemi avait des intelligences dans Entrevaux et qu'il croyait cette conquête facile. La place d'Entrevaux n'était pas la seule qu'il convoitait ; il publiait que sous peu de jours il serait maître du département des Alpes-Maritimes; mais il ne comptait pour cela que sur les moyens de corruption. Aussi son espérance a-t-elle été trompée. Il a fait proposer au citoyen Bizannet commandant à Monaco, de lui livrer cette place. Celui-ci chargea le citoyen Basset, adjudant d'attirer l'auteur de cette proposition sur le sol de la hberté, et l'on arrêta le lâche Giraudi,juge de paix de Nice, destitué 8 jours auparavant, trouvé porteur d'un mémoire indicatif de nos forces en hommes et en artillerie et de leur position. Il ne tardera pas à porter la peine due à ses forfaits.
« Pour récompenser Bizannet et Basset, les représentants du peuple les ont élevés à des grades supérieurs; ils envoient copie des lettres écrites à Bizannet par Giraudi et la traduction des autres pièces trouvées sur lui. A côté de ces exemples impies brillent les vertus républicaines de nos frères d'armes : le capitaine des pionniers Rusca, homme d'un rare courage et d'une active surveillance, la terreur des Barbets, dont la tête a été mise à prix par le tyran piémontais, fait don à la patrie de 50 hvres par mois, pendant le temps de la guerre. Le premier mois est déposé chez le payeur de l'armée.
« La ville d'Antibes et celle de Monaco ont été déclarées en état de siège. Les répubhcains. de cette dernière lui ont donné le nom de fort d'Hercule.
Le citoyen Tobiezen-Duby, employé à la Bibliothèque nationale, dépose sur l'autel de la patrie une médaille ou pièce de mariage, en argent, que l'effigie royale dont elle est souillée ne lui permet pas de conserver; il offre, en outre, une somme de 99 hvres, consistant en une pièce d'or de 48 livres et en plusieurs écus de 6 et de 3 livres, qu'il
l'an II (mercredi 16 octobre 1793) p. 250, col. 2] contient quelques détails qui ne figurent pas au Bulletin. Voici, d'après ce journal, un résumé de la lettre de Robespierre le jeune et Ricord :
« Citoyens nos collègues,
« Nice, 4 octobre.
« L'armée française déploie contre les ennemis intérieurs le courage qui l'a déjà rendue si célèbre et si formidable aux ennemis extérieurs, et partont les aristocrates et les malveillants rentrent dans le néant à son aspect. Cependant cette contrée est favorable aux agents de Pitt.
« Des papiers trouvés sur un lieutenant-colonel fait prisonnier nous ont donné des renseignements sur une conspiration qui devait livrer à nos ennemis la ville d'Entrevaux. Un des chefs, nommé Lestanduaire, a été arrêté, et son arrestation a déjoué les projets de ses complices. Nous avons mis Monaco en état de siège ainsi qu'Antibes. Nous vous faisons passer la copie de la déclaration de guerre que nous a envoyée le petit tyran napolitain ; mais s il ose joindre les actions aux paroles, notre réponse est prête (Applaudissements) ».
Chacune de ces anecdotes, vont me permettre de réaliser un document plus important.
Pierre Erol GIRAUDY