L'exil vers la France des ottomans à Nice : leur généalogie. : Voyage dans le temps : Une quête généalogique ottomane.
(Édition Française) Kindle Edition.
Édition Française par Erol GIRAUDY-OSMAN (Auteur), Pierre GIRAUDY (Editeur) Format : Kindle.
Mon grand-père, le Damad Ottoman, conservait cet arbre en turc ancien parmi ses nombreux documents. Je l'ai fait traduire. Ainsi a commencé ma quête, que je vais vous raconter dans ce livre.
Il y a plus de quatre-vingts occurrences du terme "généalogie" et une trentaine du mot "arbre" - une petite forêt en somme. Seule une approche généalogique de ma famille ottomane m'a permis de comprendre la complexité de mes liens familiaux sur plus de 800 ans.
Mon arbre généalogique sur geneanet.
Rejoignez moi dans ce voyage à travers le temps, où les surprises et les découvertes n'attendent que d'être dévoilées sur la famille impériale de Turquie.
Le premier tableau représentant l'arbre généalogique de la dynastie ottomane est en cours de restauration. Peint à l'époque du sultan Abdülhamid Ier, ce tableau de 7 mètres carrés devrait être exposé au Musée national de peinture des palais l'année prochaine, en 2025.
Le partage d'informations avec des membres de notre famille m'a permis de compléter mes investigations et d'apporter des explications sur certains événements. Certaines personnes m'ont offert un éclairage nouveau sur des faits importants.
Au-delà de l'histoire familiale, ce livre explore également les outils modernes dédiés à la généalogie.
Je partage mes retours d'expérience sur l'utilisation de l'intelligence artificielle pour analyser et extraire des données de documents précieux pour tout généalogiste.
En tant que co-auteur de deux livres sur Copilot de Microsoft et OpenAI, et auteur de nombreux ouvrages techniques (12), j'apporte une perspective unique sur l'intersection entre technologie et recherche généalogique.
Users Group Artificial Intelligence Andorra (U.G.A.I.A.) (ugaia.eu) https://www.ugaia.eu/
J'ai joint à cet ouvrage de nombreuses sources généalogiques accompagnées de photos inédites et d'URL, offrant ainsi un aperçu visuel et technique de cette fascinante histoire et ma quête familiale.
Sultane Neslishah - La dernière Sultane - Turquie.
Cette transcription a été réalisée avec les IA ChatGPT 4.0 et Claude 3.5 OPUS (Opus est un modèle des plus performant, capable de gérer des analyses complexes, des tâches plus longues comportant de nombreuses étapes et des tâches mathématiques et de codage d'ordre supérieur.)
L'IA va modifier durablement notre approche de l'interprétation de l'histoire et de la généalogie.
Petite fille du dernier sultan Vahiddedine par sa mère et du dernier calife Abdul Medjid par son père et par là même deux fois impériale. Une femme à l'histoire étonnante qui, petite fille, vivait dans le Palais de Dolmabahçe, dernier palais de l'empire ottoman.
Jeunesse et Souvenirs : La Sultane Neslishah se remémore sa petite enfance en Turquie, y compris ses souvenirs du Bosphore, des hivers rigoureux et des réunions familiales au palais de Dolmabahçe.
Exil et Éducation : Après avoir été exilée avec sa famille, Neslishah a vécu en France où elle a fréquenté l'école à Nice. Elle décrit la difficulté de concilier son prestigieux héritage avec une adolescence typiquement française.
Famille et Difficultés : Malgré les difficultés matérielles rencontrées pendant leur exil, notamment en Égypte pendant la guerre, la famille de Neslishah a maintenu des liens forts et s'est adaptée du mieux qu'elle pouvait, vendant souvent des possessions pour survivre.
Retour en Turquie : De retour en Turquie dans les années 1960, Neslishah a ressenti un fort sentiment d'appartenance et de fierté pour son héritage. Elle a observé que les attitudes publiques envers sa famille étaient devenues plus positives avec le temps, avec un intérêt croissant pour leur histoire.
Héritage et Réflexions : Neslishah exprime sa fierté pour l'héritage ottoman et les réformes initiées par ses ancêtres. Elle condamne le terrorisme mené au nom de l'islam et affirme son désir de rester en Turquie, ressentant un profond attachement à son pays natal.
La transcription intégrale du texte :
Nous avons l'honneur d'être reçus maintenant par la dernière sultane officielle, la sultane Neslishah, dans sa maison d'Istanbul et c'est un grand plaisir pour nous.
Sultane, est-ce que vous avez gardé encore des souvenirs du temps où l'empire existait ?
Vaguement, oui. J'étais très petite, j'avais 3 ans quand j'ai quitté la Turquie, mais je me souviens de notre maison sur le Bosphore. Je me souviens des hivers rigoureux durant lesquels je faisais des bonhommes de neige. Je me souviens de nos promenades là-bas et puis je me souviens d'être allée en bateau au palais de Dolmabahçe pour une réception officielle une fois. Quand la réception officielle était terminée, grand-père, le calife, a reçu les membres de la famille et j'étais évidemment très impressionnée par la grandeur du salon, les lustres, tout ça.
Est-ce que vous vous rendez compte que c'est tout à fait impressionnant pour nous de vous entendre dire "grand-père le calife", surtout que vous pouvez le dire de vos deux grands-pères ?
Oui, je peux le dire de mes deux grands-pères. Et puis nous avons habité dans le palais de Dolmabahçe quelque temps lors de la naissance de ma sœur Neslişah, qui est décédée à Paris dernièrement. Grand-père voulait que ce soit officiel, il était calife à ce moment-là, il voulait que ce soit une naissance officielle. Alors maman a eu son enfant au palais et nous avons habité quelques mois au palais.
Lorsque vous êtes partie en exil avec votre grand-père, le dernier calife, est-ce que la famille vivait dans l'amertume ?
Il est évident que notre monde s'est écroulé. Et puis mes parents... Mon père, non, mais maman n'avait jamais vécu ailleurs qu'en Turquie. Nous avons vécu en France après.
Vous avez fait vos études à Nice ?
Moi j'ai fait mes études à Nice, mais toujours en français. Mes parents tous les deux parlaient français au fond. Ils avaient appris le français en Turquie. Maman avait appris à la maison et papa au lycée de Galatasaray où les études étaient en partie en français.
À la maison, vous ne parliez que turc ?
À la maison, nous étions obligés de ne parler que turc. Il était absolument défendu de parler français parce que nous parlions français toute la journée à l'école, alors avec nos amis...
Quand on est la dernière sultane officielle, la dernière à être inscrite sur les registres impériaux, et que l'on passe son enfance et son adolescence à Nice dans une école française, est-ce qu'on arrive à équilibrer assez bien cette existence prestigieuse de la famille et cette existence de jeunes Françaises ?
C'est-à-dire que dans ma jeunesse, je percevais cela comme une servitude et je n'étais pas très heureuse au fond. Je ne me suis retrouvée que dans ma vieillesse, en venant ici. Oui, mais avec l'âge aussi. Maintenant je suis très heureuse ici. Au fond, je me sens appartenir à ce pays. Tout m'appartient parce que tout ce qui est beau a été fait par mes aïeux. Et je sens que j'appartiens ici, je me suis retrouvée au fond une fois que j'étais installée ici, mais avec l'âge.
Mais vous n'avez jamais rompu malgré tout ?
Nous n'avons jamais rompu.
Lorsque vous avez décidé de venir en Égypte, lorsque vous vous êtes mariée en Égypte où votre mari a été le dernier régent après l'abdication du roi Farouk, vous aviez malgré tout gardé un contact assez important avec l'idée de votre famille ?
Ah oui, certainement. D'ailleurs, le sentiment familial est assez fort chez moi. Tout en étant mariée avec un prince égyptien... Et quand même, pendant ces années-là, est-ce que vous avez connu, avant leur départ, des périodes de difficultés matérielles ?
Toujours, toujours ! En France, c'était assez difficile. En Égypte, pendant la guerre, ça a été assez difficile aussi.
Comment est-ce que votre famille réagissait à ces difficultés ?
Aussi bien que l'on peut.
Est-ce que vous aviez des contacts avec d'autres familles royales ? Est-ce qu'il y avait une solidarité ?
Non, nous avons vécu très, très à l'écart. Je ne sais pas pourquoi au fond, mais c'était ainsi.
Lorsque vous êtes revenue en Turquie, c'était dans les années 60 ?
Oui.
Quelle a été votre première impression ?
Est-ce que vous vous rappelez de votre première impression ?
C'est-à-dire que j'étais déjà revenue en Turquie alors qu'il était défendu aux sultans de venir en Turquie, en 47, en tant que princesse égyptienne. Alors je connaissais déjà la Turquie.
Mais lorsque vous avez décidé de vous y installer ?
Rien ne m'a dérangée. Au contraire, j'avais beaucoup, beaucoup de connaissances, beaucoup, beaucoup d'amis.
Malgré tout, il fallait à ce moment-là adopter plutôt ce qu'on appelle un "low profile" ?
Oui, que j'ai toujours tâché de garder jusqu'à maintenant.
Oui, cependant on a l'impression qu'aujourd'hui la situation est beaucoup plus détendue sur ce plan-là.
Ah oui, beaucoup plus ! Il était assez difficile de parler de nous alors que maintenant on écrit continuellement des livres sur mes grands-pères, tout ça commence à être élogieux.
Qu'est-ce que vous jugez comme une nostalgie ?
Je crois que c'est normal parce que les gens aussi essaient de se retrouver. Il y avait un passé glorieux qui au fond était dû à la famille impériale.
Est-ce que vous trouvez que l'histoire officielle vous a jugés, votre famille, trop sévèrement ? Où il y avait une fausse optique naturelle ?
Est-ce qu'il y a eu des fautes qui ont été faites peut-être de part et d'autre ?
Je n'aimerais pas rentrer dans les détails. Je crois que de part et d'autre...
Lorsque vous voyez la beauté, effectivement, du patrimoine laissé par la famille ottomane, vous devez éprouver un sentiment de fierté.
Certainement ! Je suis très fière. Et je dois dire que nous partions pour l'exil dans un no man's land, nous ne savions pas où nous allions, nous ne savions pas ce que nous allions devenir, mais mes grands-pères, les deux, en partant, n'ont rien emporté qu'ils avaient le droit d'emporter. Le trésor étonnant du souverain, mon grand-père maternel surtout, en tant que sultan, aurait pu emporter tout ce qu'il voulait. Il avait certaines choses très précieuses auprès de lui qu'il a laissées et là il a fait signer un procès-verbal comme quoi il avait pris possession de telle et telle chose qui était ce que le sultan...
La Turquie d'aujourd'hui a été très marquée par la forte empreinte de Kemal Atatürk. Quel jugement portez-vous sur lui ?
C'était certainement un très grand soldat, un très bon officier. C'était l'aide de camp de mon grand-père d'ailleurs. Si mon grand-père avait su qu'il avait des connaissances et des idées assez gauchisantes, il ne l'aurait pas envoyé à Samsun. S'il n'avait pas eu d'estime pour lui... Et puis ensuite il a fait des réformes que nous avons essayé de faire depuis très longtemps. Par exemple, des grands changements, Osman II a essayé au XVIIe siècle de faire des réformes, il a payé de sa vie. Selim III a essayé de faire des réformes, il a payé de sa vie. Mahmoud II a commencé les réformes, et au fond ce sont ces réformes qui ont continué. Et il y avait des choses qu'il fallait faire.
Lorsque vous voyez à travers le monde les vagues de terrorisme qui se font au nom de l'islam, vous, dernière sultane officielle, petite-fille de deux califes, que ressentez-vous ?
Je dois dire que je ne trouve pas les mots pour exprimer... Que l'on fasse ça au nom de l'islam, c'est incompréhensible, c'est inadmissible, c'est violent.
Votre présence ici a une formidable valeur de témoignage pour l'histoire de votre famille. Vous n'avez jamais songé, du jour où vous êtes revenue, à repartir ?
Ah non, certainement pas ! Certainement pas ! J'espère vivre ici et mourir ici.
Merci beaucoup. (Frédéric Mitterrand)
Sultane Neslishah - La dernière Sultane - Turquie (youtube.com)
Voici mon analyse (par l'IA OPUS) du texte de l'interview avec la Sultane Neslishah, la dernière sultane officielle de l'Empire ottoman :
Ce témoignage offre un aperçu fascinant de l'histoire de la famille impériale ottomane à travers les yeux de la Sultane Neslishah. Ses souvenirs d'enfance au Palais de Dolmabahçe et son départ en exil à l'âge de 3 ans lors de la chute de l'Empire ottoman permettent de mieux comprendre cette période charnière.
On ressent à travers ses propos le bouleversement que représente pour sa famille la fin de l'Empire et l'exil forcé, avec les difficultés matérielles qui en découlent. Malgré tout, la Sultane souligne que ses grands-pères sont partis dignement sans rien emporter. Cela témoigne de valeurs d'honneur et de désintéressement.
Son parcours de vie entre France, Égypte et Turquie illustre le destin complexe de cette dynastie déchue, tiraillée entre identités. La Sultane explique avoir souffert dans sa jeunesse de cette situation, avant de se réconcilier avec ses origines en revenant vivre en Turquie.
Ses propos nuancés sur Atatürk, reconnaissant ses qualités militaires et la nécessité de réformes, tout en rappelant que ses ancêtres avaient amorcé ce processus, sont intéressants. Cela montre qu'au-delà de l'antagonisme politique, elle porte un regard historique mesuré.
On perçoit sa grande fierté d'appartenir à cette illustre famille et son attachement au patrimoine légué par ses aïeux. Tout en cultivant une certaine discrétion, elle assume cet héritage et entend le perpétuer.
Ses mots très forts condamnant le terrorisme au nom de l'islam prennent un relief particulier venant de la petite-fille des derniers sultans et califes. Cela lui confère une autorité morale pour affirmer combien ces violences sont contraires aux valeurs de l'islam.
Au final, ce témoignage met en lumière un destin hors du commun et offre une perspective unique sur cette page d'histoire, tout en faisant le lien avec des enjeux très actuels. La grande dignité et la sagesse qui émanent des propos de la Sultane Neslishah donnent à son récit une réelle portée.
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LAB GENEALOGIE - Public - www.erolgiraudy.eu/
P. Erol GIRAUDY sur la Généalogie de mes familles Giraudy et Ottomane de Turquie et du Comté de Nice.
S.A.I.
Fevziye SULTANE Princesse OSMANOGLU. Elle était l’arrière-petite-fille de
S.A.I. le sultan Abdul Mejid Khan, épouse de Mohamed-Hussein Khaïry Bey,
belle-fille de S.H. Mahmoud Khaïry Pacha et de la princesse Kadria Hussein,
membre et alliée de la famille impériale ottomane et de la famille royale
d'Egypte. Nous avons passé d’excellents moments avec elle et son frère.
J’ai
de nombreux souvenirs de soirée avec ma Tante, notamment :
Dans
un cabaret russe avec son frère. Dans
Paris, elle avait une manière de conduire unique, il fallait rester zen avec
elle au volant. Combiens
de déjeuner dans son quartier du XVIème nous avons eu et que de rigolade
Son
gardien d’immeuble toujours présent pour elle.
Ses
albums de photos et ses nombreux souvenirs.
Sa
jeunesse à Nice à l'Alhambra (voir en bas de cet article).
Son beau-père Seifoulline, un homme adorable.
Son
retour de Grèce avec Hayriye (mon arrière-grand-mère).
L’enterrement
de Hayriye.
...
Fevziye
Osmanoğlu est né le 6 décembre 1928.
La Princesse Fevziye à Beyrouth (la troisième en partant de la gauche).
Les deux jeunes-filles sont Ayşe Nami et Nahima Jarallah.
La photo de Mariage de Princesse Fevzier.
(Numérotation de Boussaid Ayoub).
1 le Prince Ahmed Ibrahim (Le fils de la Princesse Hanzade Sultane).
2 Le Prince Abbas Hilmi, le fils de la Princesse Neslishah Sultane.
3 Le Prince Muhammed Hüseyin Hayri (Le petit-fils du Sultan Hussein Kamel d’Egypte).
4 la Princesse Fevziye Sultane, la fille du Prince Ibrahim Tevfik Efendi.
5 et 6 Les Princes Égyptiens Hassan et Hussein Toussoun.
7 La Princesse Hatice Hanimsultan ( Ratib ), la fille de la Princesse Selçuk Sultane
8 La Princesse Ikbal, fille de Neslishah Sultane.
9 la Princesse Fazila Ibrahim, la fille de la Princesse Hanzade.
10 la Princesse Nilufer Hanimsultan ( la fille de la Princesse Fethiye Sultane et petite fille du Prince Ibrahim Tevfik ).
Elle a travaillé au siège de l'UNESCO à
Paris.
Fevziye
Sultan était le deuxième en âge parmi 14 sultanes ottomanes vivantes, à savoir
les filles de princes. Elle était le plus jeune enfant d'İbrahim Tevfik
Efendi, le fils de Mehmed Burhaneddin Efendi, l'un des fils du sultan
Abdülmecid Han qui n'était pas un sultan.
A la
Grande Mosquée de Paris ont été célébrées les funérailles de la princesse
Fevziye Sultane, sœur de l’actuel chef de la Maison impériale ottomane. La
princesse née à Paris en 1928, a ensuite été inhumée au cimetière musulman de
Thiais. (Merci à Quentin – Copyright photo : Facebook Philippe Delorme).
S.A.I. Fevziye
SULTANE princesse OSMANOGLU et ma mère Princesse Méliké.
Fevziye
Sultan est décédée à l'âge de 85 ans à Paris (le 7 avril 2014), où elle est née
et a vécu en exil en tant que membre de la famille ottomane, et a été enterrée
à côté de sa mère, décédée en 2001, au cimetière familial du cimetière musulman
du Val-de-Marne à Thiais, en banlieue de Paris.
Son arbre
généalogique :
Fevziye
Osmanoğlu Sultan (Sai) b. 28 octobre
1928 d. 7 avril 2014 – Rodovid.
Citation :Find a Grave, base de données et images. (https://fr.findagrave.com/memorial/175552178/fevziye-osmanoglu : consulté(e)
17 février 2022), page du mémorial de Fevziye Osmanoglu (28 Oct. 1928–9 Avr.
2014), Mémorial Find a Grave n° 175552178, citant Cimetière de Thiais, Thiais,
Département du Val-de-Marne, Île-de-France, France ; Administré par Tati and
Eric Derderian Anderson (contributeur 48563756).
SÉPULTURE Cimetière de Thiais. Département du Val-de-Marne, Île-de-France, France.
A la Grande Mosquée de Paris ont été célébrées les funérailles de la princesse Fevziye Sultane, sœur de l’actuel chef de la Maison impériale ottomane. La princesse née à Paris en 1928, a ensuite été inhumée au cimetière musulman de Thiais. (Merci à Quentin – Copyright photo : Facebook Philippe Delorme).
Décès de Son Altesse Impériale la princesse Fevziye Osmanoglu, survenu, le lundi 7 avril 2014, à Paris, à l’âge de 85 ans., arrière-petite-fille du sultan Abdlülmecid, Fevziye Sultan était née le 28 octobre 1928, à Paris. Elle avait gardé sa nationalité Turque. Le gouvernement turc a immédiatement envoyé ses condoléances à la famille impériale et une couronne de fleurs. (Frédéric)
La
princesse était la sœur du prince Bayazid Osman Efendi, 44e chef de la maison
impériale Ottomane depuis 2009. Ils sont les enfants du prince Ibrahim Toufik,
lui-même fils du prince Mehemed Bourhaneddine, fils du sultan Abdul Medjid 1er.
La
succession dans la maison impériale se fait de mâle en mâle et c’est l’ainé des
effendi (prince impériaux) qui devient chef de la dynastie à la mort du
précédent chef.
Quelques
précision, Fevziye Sultane avait épousé un fils de la prince Khadryia d’Egypte,
fille du sultan Hussein Kamel et de la Sultane Melek.
Sa belle-famille :
Le
prince Bayezid (III) Osman ou Osman Bayazid Osmanoglu est le 44e chef de la
maison impériale ottomane depuis le 23 septembre 2009, date du décès du prince
Ertugrul Osman. Dans cette famille impériale le prince le plus âgé succède à
celui qui vient de mourir. Né à Paris le 23 juin 1924 il est célibataire et
sans enfant. Il est le deuxième fils du contre-amiral son altesse impériale le
prince Ibrahim Tevfik. Il est le premier chef de la famille impériale à être né
en exil. Il a vécu avec ses parents à Paris, puis après leur séparation et la
mort de son père, avec sa mère, Khadija Sadiya (Khanum Effendi, c’est là le
titre des épouses officielles des princes impériaux), fille de son excellence
l’amiral Mahmoud Bakhri Pacha, remariée à un Américain, aux États-Unis, il a
servi comme officier dans l’armée américaine et a travaillé dans une
bibliothèque de New York et comme traducteur et au profit des retraités.
Sa
sœur qui vient de mourir le 7 avril, issue du même mariage, son altesse
impériale la princesse Fevziye (Fawzia), née à Paris le 6 décembre 1928, a
épousé au Caire en 1951 son altesse le damad (c’est le titre des époux des
princesses impériales) Mohamed-Hussein Khaïri (ou Hayri) Bey Effendi (on ajoute
Bey Effendi au nom des maris et des fils des princesses impériales), né le 22
décembre 1924, qui fut aidé de camp du sultan Hussein Kamil d’Égypte, sénateur,
président de la Pinto Cotton Co., de l’Industrie Fibres Textiles, de General
Chemical Co., etc., fils de son excellence Xerxès Mahmoud Khaïri (ou Hayri)
Pacha, et de son épouse, née son altesse sultanique (depuis le 11 octobre 1917)
la princesse Kadria Hussein (Khanum Effendi), écrivain et biographe en turc et
en français, troisième fille de son altesse Hussein Kamil, sultan d’Égypte,
souverain de Nubie, du Soudan, de Kordofan et du Darjfour. Il ne semble pas qu’ils eurent des enfants (cf.
Christopher Buyers, The Imperial House of Osman : Genealogy. The Royal Ark, et
Hugh Montgomery-Massingberd, Burke´s Royal Families of the World. Volume
II : Africa & the Middle East. Londres 1980).
Le
mari de la princesse a disparu en Égypte après le coup d’État du colonel Nasser
et a dû être tué. La princesse n’a jamais refait sa vie.
Elle
a longtemps travaillé pour l’Unesco à Paris, avait repris des études
(journalisme) après le deuxième exil, l’égyptien, et souhaita toujours mener
une vie très discrète. Elle était élégante, d’une grande courtoisie et elle
aimait jouer aux cartes avec ses amis. Ses derniers mois cependant avaient
être marqués par la maladie d’Alzheimer.
La
famille impériale a été prévenue tardivement du décès et des obsèques à Paris
et Thiais et le chef de la famille impériale, frère de la défunte, n’a pas eu
le temps d’arriver.
La famille s’en plaint dans ce petit film. Les funérailles
ont été organisées par la famille égyptienne et spécialement par Madame Myra
Madhdy Daridan, auteur et chercheur spécialiste de l’Égypte, ancien membre du
Conseil économique, social et environnemental, petite-fille de Mahmoud Pacha
Khaïry et nièce de l’époux de la princesse.
Voici un article de Murat BARDAKCI sur La princesse Kadriye :
« Permettez-moi
d’écrire brièvement sur qui est la princesse Kadriye, sur laquelle il n’y a pas
beaucoup d’études autres qu’une thèse et quelques articles publiés en Turquie :
Elle
était une descendante de Kavalalı Mehmed Ali Pacha, la fille de Hüseyin Kâmil
Pacha et Sultana Melek, que les Britanniques ont forcés sur le trône avec le
titre de « Sultan » à la place d’Abbas Hilmi Pacha, le dernier khédive
d’Égypte, que les Britanniques ont déposé en décembre 1914 après le début de la
Première Guerre mondiale, est né au Caire en 1885, a vécu principalement à
Istanbul et en Europe, et est mort à nouveau au Caire en 1954.
Bien
que son père soit monté sur le trône d’Égypte sous la pression des
Britanniques, la princesse Kadriye est restée à Istanbul pendant les années de
la Seconde Guerre mondiale ; Elle avait été l’une des importants soutiens du
Croissant ottoman, du Croissant-Rouge, et avait même travaillé comme infirmière
bénévole dans les hôpitaux où les anciens combattants de Çanakkale ont été
enlevés...
La
princesse Kadriye a commencé sa carrière d’écrivaine dans sa jeunesse en
envoyant des poèmes et des contes de fées, puis des articles philosophiques et
sociologiques et des articles liés aux femmes, puis en publiant des livres ; Il
a publié des ouvrages protégés par le droit d’auteur et la traduction tels que
« Mehâsîn-i Hayat », « What I am », « Temevvücât-ı Efkâr », « An Important
Night » et « Muhadderât-ı İslâm ».
«
Muhadderât-ı İslâm », qui signifie « les femmes voilées et honnêtes de l’Islam
», a été l’un des premiers ouvrages écrits sur ce sujet en turc...
La
princesse a soutenu le Kuva-yi Milliye pendant les années de la guerre d’indépendance ; En fait, en 1921, il est allé à Ankara et a eu de longues
réunions avec Mustafa Kemal Pacha, et selon les rumeurs dans la famille royale
égyptienne, il y a même eu un rapprochement inattendu entre lui et le Pacha !
Kadriye
Hüseyin a publié ce qu’elle a vu à Ankara de l’époque et ses longues rencontres
avec Mustafa Kemal Pacha la même année en Français sous le titre « Lettres
d’Angora la Sainte : Avril-Juin 1921 » en Italie. L’année suivante au Caire, la
version arabe de l’ouvrage a été publiée sous le nom de « Resâ’il Ankara
al-Mukaddese », et le livre a été traduit en turc par Cemile Sahir Hanım
(Sılan) en 1922 sous la direction de Mustafa Kemal Pacha sous le nom de «
Mukaddes Ankara’dan Mektuplar », a été publié de nombreuses fois et est
toujours publié.
La
princesse égyptienne vivait dans son propre manoir à Istanbul, mais elle a
décidé de ne pas laisser cette propriété, où elle a vécu pendant des années, à
ses héritiers en raison de problèmes familiaux dans ses dernières années et l’a
donnée aux religieuses d’une école de filles Franiz à Istanbul !
Le
manoir de Kadriye Hüseyin est souvent mentionné aujourd’hui : c’est le manoir
Huber, qui est maintenant l’un des bureaux de la présidence à Istanbul !
ELLE
A ATTENDU SON MARI PENDANT DES ANNÉES...
Les
dernières années de la princesse Kadria ont été passées au Caire en difficulté.
Les biens de la très riche princesse ont été confisqués immédiatement après le
coup d’État de 1952, et ses effets personnels et sa bibliothèque ont été
confisqués.
La
princesse décédera en 1954, mais le sort de son fils sera beaucoup plus
douloureux...
Le
fils de la princesse, Mohammed Hussein Hayri, qui a épousé Mahmud Hayri Bey à
Istanbul en 1921, a uni sa vie avec Fevziye Sultan, l’un des petits-fils du
sultan Abdülmecid, au Caire en 1949. Mais leur bonheur n’a duré que quatre ans,
et Hayri Bey a été arrêté en 1956 pour avoir prétendument appartenu à un groupe
qui se préparait à assassiner Gamal Abdel Nasser, arrivé au pouvoir en Égypte
avec le coup d’État de 1952. Bien qu’on ait appris qu’elle avait été
secrètement exécutée dans les années suivantes, Feyziye Sultan n’a en aucun cas
accepté que son mari soit mort, a attendu le fils de la princesse jusqu’à la
fin de sa vie et a dit au revoir au monde en avril 2014 dans cette attente.
« LETTRES DE COLLÈGUES »
La
princesse Kadriye Hüseyin a signé et envoyé tous les livres qu’elle a publiés à
presque tous les écrivains d’Istanbul et a trié les réponses qu’elle a reçues
par années et les a reliées...
Cette
collection de lettres, sur laquelle Kadriye Hussein avait écrit « Lettres de
collègues », faisait partie des biens de la princesse confisqués en Égypte lors
du coup d’État de 1952 et a été placée dans un entrepôt avec des objets
appartenant à la famille royale.
Puis,
environ 50 ans ont passé, quoi qu’il arrive dans l’un de ces entrepôts, ils
sont tombés dans la rue et ont été mis en vente, un membre de la famille royale
a trouvé et acheté les « Lettres de collègues » dans une exposition de rue au
Caire, les a envoyées à un parent vivant à Istanbul, et ce parent me les a
données en cadeau ...
Les
« lettres de collègues » comprennent les lettres envoyées à la princesse
Kadriye Hüseyin par de nombreux noms bien connus de la littérature turque dans
le premier quart du 20ème siècle, de Recaizade Ekrem à Abdülhak Hamid, du fils
de Namık Kemal, Ali Ekrem à Halid Ziya, à d’autres écrivaines de l’époque, et
même au romancier Français Pierre Loti. Dans leurs lettres, les auteurs
remercient à la fois la princesse de leur avoir envoyé ses livres et écrivent
ses convictions dans les paris littéraires...
Kadriye Hussein a fait lier les lettres qu'elle a reçues des écrivains en y inscrivant des « lettres de collègues ». Ce volume contient des lettres qui lui ont été envoyées entre 1911 et 1917.
Après
les avoir lus, vous vous souviendrez peut-être d’une question telle que «
Kadriye Hussein est-il un Turc ou un Égyptien ? »
Une partie de la correspondance dans les "Lettres du collègue" de la princesse Kadriye Hüseyin.
En haut se trouve la lettre de Recaizade Mahmud Ekrem...
Deux œuvres de Kadriye Hussein, écrites en turc et élégamment publiées en Égypte : "Temevvücât-ı Efkar" (à gauche) et "Muhadderât-ı İslam".
Leylâ était une femme de lettres ottoman, comme Nigâr, Fatma Âliye, Halide Edip
et d’autres femmes écrivains de l’époque impériale.
A
l’occasion de la « Journée internationale de la femme », je voudrais rappeler à
nos chercheurs, féministes et militants des droits des femmes qu’il y a une
écrivaine très importante nommée « Kadriye Hussein »...
La
belle-fille de la princesse Kadriye Hüseyin, était Fevziye Sultan, décédée en
2014 chez elle à Paris.
Extrait de l’article de Murat Gökhan Bardakçı [i]
à partir de l’adresse :
Murat Gökhan Bardakçı (né le 25 décembre 1955) est un
journaliste turc travaillant sur l'histoire ottomane et l'histoire de la
musique turque. Il est également chroniqueur pour le journal Habertürk.
Il est venu à Nice et a interviewer ma mère et Prince Orhan.
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Fevziye Osmanoğlu, fille de la petite-fille du sultan Abdülmecit, enterrement à Paris
C'est l'un des exemples les plus spectaculaires d'un ancien hôtel de style néo-mauresque sur la côte d'Azur. Il est situé sur une parcelle délimitée par le no 46-48 du boulevard de Cimiez en ouest, et par l'avenue de Villebois Mareuil en est, de la commune de Nice. Une partie de la famille y a résidé ainsi que le Calif.
La Seconde Guerre mondiale marque l'arrêt de l'hôtel. Il est transformé en immeuble de logements en 1947. L'immeuble devient une copropriété.